

Dominique De La Tour
Dès ses 7 ans, Dominique sait qu'il fera "comme Tintin": voyager. Ecrire au retour. Fils d'officier de marine devenu ingénieur pétrolier, Dominique croit dur comme fer que le voyage est l'ingrédient de base de toute vie professionnelle. Il fera bien (ou pas) quelques études d'Histoire et de russe, mais c'est "sur le tas" qu'il se forme, aux métiers les plus basiques et physiques, de la drague sur la Seine à l'agriculture au Manitoba. La presse aussi, il y entre par la base : maquette, correcs, direction technique. En parallèle, il écrit sur les pays qu'il parcourt sur son temps libre : URSS, Burkina, Inde, Russie... triple coup d'envoi d'une suite ininterrompue de voyages, soit des milliers d'hôtels dans plus de 100 pays. Son atout ? Le goût des langues ; de l'italien à l'afrikaans, il en maîtrise 8 - à des degrés divers, bien sûr ! Ayant publié une dizaine de livres et dans plus de 200 journaux.

C'est un prtit resort installé au milieu de piscines impeccables et de bassins couverts de nénuphars, avec sa mini plage privée ouverte sur l'océan Indien et que protège des vagues un petit môle. Sous les tuiles orangées des toits qui s'échelonnent, c'est le grand écart : style tradition balinaise pour le restaurant, la réception et les bars ; style contemporain pour les logements, assez fonctionnels malgré quelques touches de couleur. Les chambres ont d'ailleurs opté pour des lits à baldaquins et quelques pièces de facture locale sont mises en avant par les lignes contemporaines. Le restau buffet a d'immenses charpentes blanches façon colonial ou îles Vierges, avec un soupçon de british. Une archi bien conçue, qui essaye de casser la géométrie, même si les chaises longues sont un peu trop alignées sous les parasols de la plage. Il y a partout une petite touche locale, sauf au gymnase, peut-être, un peu impersonnel. La plage quant à elle vous offre un incroyable lever de soleil. Vous lèverez-vous tôt pour en profiter ?

Au premier abord, c'est joyeusement rétro. Levez les yeux : vous adorerez le plafond de la réception peint avec des scènes de buffles comiques pour ne pas dire coquines... Ressortez mini-jupe, pantalon blanc et lunettes de soleil et plongez-vous dans ce petit côté rétro, Acapulco 1970-1980 ! OK : vous oubliez la cour du bâtiment principal, car l'intérêt, ici, ce n'est pas l'intérieur, mais les chambres du rez-de-chaussée. Pas pour les mezzanines, les baldaquins, les voilages et les moustiquaires, les tentures et les meubles sombres... l'essentiel, c'est d'ouvrir la baie vitrée et de se retrouver les pieds dans l'eau. Avec les bassins arrondis à fond de mosaïques turquoise, avec des statues de dieu — qui auraient pu être maya — planquées au milieu des ibiscus et sous les palmiers. La végétation donne du pep à tout. Et en vous promenant dans les "communs" comme dans un jardin anglais, vous tombez sur la surprise de ce joli restau japonais, tout en verre et bois, ou sur celle de trois temples penchés sur la mer, au beau milieu des frangipaniers — hésitant entre le silence mystérieux et le culte métallique, rythmé par les gamelans des fêtes balinaises... Et puis, on a vue directe sur le volcan depuis la plage !

La première chose que vous en verrez - pour peu que vous accostiez par la mer -, c'est cet embarcadère digne d'un James Bond. Très vite, c'est l'évidence : bien que posé sur une péninsule et pas sur une île, cet hôtel tout en simplicité ne fait qu'un avec l'eau et la terre - on peut même dire le roc... Clin d'oeil ? La piscine principale, cernée par les vagues océanes, semble être solidement amarrée pour l'empêcher de dériver. Mais c'est l'omniprésence des rochers tout ronds et des végétaux qui donnent tout son charme à l'établissement. Ce décor très particulier a vu pousser des villas de luxe, presque comme des plantes spontanées. Avec piscine privée, bien entendu ! La plus chic et la plus enviée reste la Rock Hill Pool Villa, perchée sur sa colline et tirant parti des caprices du terrain pour imposer, presque en équilibre, son magnifique bassin exclusif, en bord de terrasse. Dans les communs comme dans les chambres, les matériaux simples sont ennoblis par leur utilisation, comme cette brique qui paraît soudain sur un mur, juste pour donner une touche rousse.