Guide de voyage éco-responsable Afrique du Sud

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Afrique du Sud sont de 5.1 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L’Afrique du Sud obtient une note légèrement au-dessus de la moyenne sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,4 planètes Terre pour que la consommation sud africaine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. L’Afrique du sud a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Afrique du Sud est de 51.1 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Située en Afrique australe, l'Afrique du Sud se trouve à environ 9 600 km de Paris. Un aller-retour en Afrique du Sud en classe économique émet aux alentours de 3,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Afrique du Sud repose principalement sur le charbon (87,7% en 2020), émettant en moyenne 927 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L’Afrique du Sud accueille 15 millions de touristes par an, contre 59 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible. Le pays cherche d’ailleurs à s’ouvrir davantage au tourisme car il présente une potentielle source de revenu non négligeable. Le pays cherche notamment à développer l'écotourisme au sein de son territoire. Source: La Banque Mondiale.

En Afrique du Sud, les conditions de travail sont relativement bonnes et encadrées. Des lois protègent contre la discrimination au travail et encadrent la sécurité et la santé des travailleurs. Cependant, les contrats sont souvent précaires et peu stables, mais des syndicats existent pour défendre l'intérêt des travailleurs. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, l’Afrique du Sud possède un indice de développement humain de 71,3. Ce score moyen, est de 2 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. Le taux d'alphabétisation dans le pays est bien au-dessus de la moyenne mondiale. Cependant, l'espérance de vie est bien en dessous et le PIB par habitant est lui largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Afrique du Sud, 94% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Cependant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est etrêmement élevé (>80%). Certaines régions du pays sont particulièrement touchées par la sécheresse, et sont donc particulièrement touchées par la pénurie d'eau. Les habitants de certaines villes sont régulièrement confrontés à d'importantes restrictions en consommation d'eau. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques en Afrique du Sud est médiocre. En cause, la gestion de l'eau, qui est relativement mauvaise (vecteur de maladies, tensions sur le réseau) et les pannes d'électricité récurrentes. La sécurité intérieure est également un défi majeur, avec un taux de criminalité élevé. Certains lieux tels que les aéroports sont particulièrement touchés par la criminalité. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 7,3% de l’emploi en Afrique du Sud et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 6,4%. Le tourisme ne contribue donc que très peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Afrique du Sud est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 48 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de l'Afrique du Sud est de 59%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Le braconnage est une pratique très commune en Afrique du Sud, pourtant les parcs protégés ne représentent que 3,3% du territoire. Cette pratique a déjà conduit à une importante perte de la faune. De plus, la déforestation est aussi beaucoup pratiquée dans le pays, ce qui a déjà conduit à la perte de 37 espèces de plantes. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, l’Afrique du Sud a enregistré une diminution de 0,82% de couverture forestière, représentant une perte de 100 000 hectares de terres arborées. La déforestation dans le pays s’explique principalement par l’expansion des terres agricoles et l'implémentation de pâturages. Source: Global Forest Watch.

En Afrique du Sud, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 55.6/100 et une très faible proportion de matériaux recyclables (score de 28.2/100). De plus, le pays émet de nombreux déchets plastique dans les océans (score de 17.3/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Afrique du Sud est classée 116/180, avec un score de 37.2/100. Le pays a un score de 44.2 en termes de vitalité des écosystèmes, 28.1 en termes de santé et 34.1 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

L'Afrique du Sud compte seulement 9 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est particulièrement apprécié pour ses safaris et réserves naturelles, ainsi que pour ses plages. Source: UNESCO.