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Voyage responsable Moscou

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Voyage durable à Moscou

Moscou, n’en déplaise aux nostalgiques des soviétiques et des tsars, est une capitale en plein chambardement. Alors oui, bien sûr, les vestiges de la grandeur passée du Moscou impériale sont encore bien debout, comme en témoignent le Kremlin ou l’iconique Place Rouge. Et oui, aussi, l’ère soviétique a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui. La preuve, avec le gigantisme du métro moscovite et celui des Sept Soeurs de Moscou, ces grattes-ciels construits à l’époque de Staline… et puis avec ses centaines de statues érigées à la gloire des dirigeants soviétiques, aujourd’hui rassemblées dans le musée à ciel ouvert de l’Art Muzeon. Moscou, bien qu’empreinte d’un passé glorieux, est une ville bien ancrée dans son temps. Et le présent, dans la capitale russe, est placé sous le signe de la culture et du patrimoine. Ses 600 églises pointent leurs dômes vers le ciel. Les théâtres, comme celui du Bolchoï, rayonnent grâce à l’incroyable talent des écoles d’art de la scène russe. Les nuits moscovites ne connaissent pas leur pareil en Russie. La gastronomie, encore vastement méconnue, reste à découvrir. Non, vraiment, un séjour à Moscou a de quoi enchanter les plus sceptiques d’entre nous. L’esprit de Moscou est bien vivant et la capitale se paye même le luxe de soigner son environnement - ce qui était encore impensable il y a dix ans.

Moscou et l'environnement

Moscou galère depuis la fin de l’ère soviétique avec ses déchets. En fait, la capitale russe était entourée de décharges, le plus souvent à ciel ouvert, recueillant les déchets non triés de 12 millions d’habitants. Les populations vivant à proximité des décharges souffrent de problèmes respiratoires. En 2017, les lignes bougent. Le gouvernement décide la fermeture de la décharge de Balachiha, inaugurée en 1964. Trois ans plus tard, en 2020, la dernière des 39 décharges de la région de Moscou ferme définitivement ses portes. Mais voilà, pour l’heure, le plan B, c’est l’incinération. Sur le plan environnemental, c’est loin d’être satisfaisant, à l’inverse du tri. Loin d’être monnaie courante, les déchets triés en Russie ne représentent que 7 % de la masse totale.

Alors, pour résoudre en partie le problème, le gouvernement s’est lancé, bardé de bonnes intentions, dans une campagne de sensibilisation massive au tri, avec, tout en gérant la construction d'infrastructures de déchets. L’objectif : parvenir à recycler 60 % des déchets à l’horizon 2024. Affaire à suivre.

Choisir son voyage à Moscou

Les évènements à ne pas manquer : Le festival de Noël

Tout le centre historique de Moscou vibre, en décembre et janvier, au rythme des festivités de Noël. Si les principales attractions se situent sur la place Tverskaya, 43 sites accueillent illuminations, danses, performances artistiques et marchés traditionnels. De quoi faire de votre séjour à Moscou une expérience féérique.

Le festival du Masque d’Or

Le meilleur de la scène d’arts vivants se rassemble chaque année, en avril. Les célébrations rassemblent des foules qui viennent assister à des représentations. A destination du grand public, le festival du Masque d’Or est l’occasion rêvée de découvrir les meilleures performances scéniques des troupes de théâtre, de danse et de comédie musicale russes.

La nuit des musées

Jusqu’au petit matin du troisième samedi de mai, quelque 300 musées et lieux culturels moscovites ouvrent, pour une nuit dédiée à la culture. L’entrée est gratuite dans tous les musées participants dont l'Artplay, le musée Pouchkine ou encore la galerie Tretyakov.

Le festival international du film de Moscou

C’est l’un des plus anciens festivals de cinéma d’Europe, dont la première édition remonte à 1935. Pendant une semaine, en avril, le cinéma russe y est à l’honneur. Des diffusions sont organisées dans de nombreuses salles, avec tapis rouge, réception et tout le tintouin.

Expériences à vivre à Moscou

Session shopping dans le Goum

Cette galerie située aux abords de la Place Rouge est légendaire. C'est l'une des plus grandes en Europe. Nulle galerie au monde n’a le faste ni la décoration ni l’architecture du Magasin Principal Universel, dans sa version longue. Alors évidemment, ici, c’est le luxe. Parmi les 200 enseignes, la plus grande épicerie fine de Russie, les grands noms de la haute couture… et l’exquise crème glacée du GOUM.

Aller à l'opéra

Le théâtre du Bolchoï accueille ce qui se fait de mieux dans le milieu de l’opéra russe. Avec le théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, ils se tirent la bourre dans la course au prestige. Construit en 1825, le monument vaut à lui seul le détour. Le prix des places démarre autour de 400 roubles (4,5€). De quoi passer une belle soirée qui illuminera votre séjour à Moscou.

Se relaxer dans les bains collectifs

En Russie, le banya est une institution populaire. Après avoir cassé la croûte et bu un coup - de vodka –, l’idée est de se détendre dans un hammam, et d’alterner eau chaude et eau froide. Côté architecture et prix, il y en a pour tous les goûts, de l’ultra luxe au banya sans chichi. Le banya Sandunovsky est le plus ancien de Moscou, l’ambiance est baroque à souhait.

Entrer dans le secret des cosmonautes

La Cité des étoiles fût pendant longtemps un lieu qui n’existait sur aucune carte. Et pour cause : s'y entraînaient les cosmonautes soviétiques. Aujourd’hui, il est possible de découvrir leur lieu de travail, ainsi que des pièces historiques de l’épopée spatiale soviétique, et même réaliser des vols stratosphériques à 12 000 € ! Sinon, une visite guidée coûte 5 000 roubles (54€) et prend bien la journée.

Goûter la cuisine russe en remontant le temps

Le Café Pouchkine est un trésor national, une institution, que dis-je, le fin du fin de la gastronomie russe. Niché dans un luxueux hôtel particulier, le café propose une cuisine raffinée – le tout, servi par un personnel vêtu de livrée à l’ancienne. Prévoir 2000 roubles (22€) pour un plat et 1500 roubles (16,5€) pour un verre de champagne

Bien vivre à Moscou

Quand y aller ?

Les hivers sont froids. A partir de la mi-novembre jusqu’à la mi-février, les températures dépassent très rarement les 0°C, avec des moyennes autour de -7°C ! Cependant, un bout de l’âme de la ville ne se retrouve qu’en hiver. Emmitouflés avec du chapka, les pieds dans la neige, les visiteurs doivent braver le froid. Les été sont agréables, avec des températures pouvant atteindre les 24°C. Les inter-saisons, printemps et automne, sont les meilleurs moments pour un séjour à Moscou.

Comment y aller ?

Les compagnies Air France et Aeroflot opèrent des vols directs depuis Paris Charles de Gaulle et l’aéroport de Nice. Également, plus écologique, une ligne de train relie Paris et la Gare de l’Est ou Nice, à Moscou. Avec escale, le trajet dure tout de même près de 43 heures.

Comment quitter l’aéroport ?

Les vols des compagnies Air France et Aeroflot atterrissent à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, aussi appelé aéroport Alexandre Pouchkine. Pour rejoindre le centre-ville, le moyen le plus facile et direct, c’est l’Aeroexpress, qui mène jusqu’à la station de train Bielorussky, au centre-ville en une petite heure. Prévoir 500 roubles (5,5€). Le taxi, moins économique mais encore plus pratique, coûte autour de 1 500 roubles pour une course jusqu’au centre-ville (16,5€).

Comment se déplacer en ville ?

Si les pieds sont usés, ou que le nez gèle trop, avoir recours aux transports en commun peut être une bonne idée. Avec pas moins de 190 stations de métro – dont certaines admirablement décorées –, le transport souterrain est la meilleure option pour se déplacer dans Moscou, afin d’éviter le trafic routier. Petit rappel, aucune indication n’est donnée en anglais, mais les couleurs et les numéros de ligne facilitent le trajet. Un ticket à usage unique coûte 58 roubles (0,6€).