A la conquête du monde perdu de Sefar

Vol à destination de Djanet avec une escale à Alger. À notre arrivée à Djanet, l'équipe locale nous accueille et nous conduit à notre campement pour un court repos avant de commencer notre aventure dans le désert.

Bon à savoir : Lorsque le vol direct sera mis en place, il n'y aura plus d'escale à Alger.

Départ en 4x4 vers le bas du plateau de Tafilalet, où nous retrouvons notre équipe et nos ânes (environ 30 min). Nous chargeons les ânes avec nos sacs et bagages avant de commencer la montée vers le col de Tafilalet, le long d’un sentier sinueux. Moins d’une heure plus tard, nous atteignons une terrasse offrant une vue magnifique, entourée d’une végétation luxuriante (temps de marche donné à titre indicatif, en fonction du rythme de chacun).

Nous poursuivons ensuite dans la gorge étroite de Tafilalet, pour attaquer la dernière montée. Trois heures après notre départ, nous arrivons au sommet du plateau. Après une courte pause, nous longeons le plateau jusqu'à l’Oued Tamrit supérieur, où nous découvrons de nombreuses peintures rupestres.

En remontant l’Oued vers notre campement, nous traversons des zones rocheuses et croisons les premiers cyprès. Après un déjeuner et une pause bien méritée, nous partons pour Tan Zumaïtak, un site remarquablement préservé et riche en peintures uniques. En fin de journée, nous arrivons au bas de l’Oued Tamrit inférieur, où des cyprès millénaires forment un cadre spectaculaire, et découvrons un paysage inondé, presque comme un grand lac. Le crépuscule approchant, nous regagnons notre campement avant la tombée de la nuit, au terme d’une journée riche en découvertes au cœur de la nature sauvage et de l’histoire ancienne.

Nous entamons la journée par une randonnée matinale vers la forêt d’aiguilles d’In Itanan. Sous l’ombre des arbres séculaires, nous découvrons des peintures rupestres représentant des chars, des archers et des bovidés, témoignant d’une civilisation ancienne.

Le sentier devient plus sinueux, nous menant à la mystérieuse grotte de Tan Zoumaitek. La fraîcheur de la caverne révèle des fresques d’humains et de mammifères dansant dans un monde figé par le temps. Parmi ces images, des objets ressemblant à des méduses ajoutent une touche de mystère à ce lieu hors du temps.

Reprenant notre marche, nous arrivons au canyon de Tamrit. Ses parois, striées de rouge et d’ocre, racontent une histoire millénaire sculptée par les éléments. Nous poursuivons vers la vallée des Cyprès millénaires, où un cyprès vénérable, âgé de 4700 ans, résiste à l’avancée du sable. Ce géant, puisant sa vie dans les nappes phréatiques enfouies sous le désert, lutte chaque jour contre l’oubli.

Nous établissons notre camp à Tamrit, sous un ciel étoilé, et partageons un thé autour du feu, en évoquant nos découvertes.

L’exploration commence par une marche matinale vers Tin Aboteka, situé à moins d’une heure de marche. Le campement n’est pas démonté, car nous revenons pour le déjeuner avant de repartir pour le bivouac du soir. Tin Aboteka, situé au sud-ouest de la ceinture de grès érodé, abrite des peintures rupestres uniques. Un abri sous roche présente une peinture grandeur nature d’un archer, sans équivalent dans la région, dont le style et l’époque restent mystérieux.

Nous découvrons également une grande figure humaine aux contours flous, avec une tête bulbeuse et des membres musclés. D’autres peintures suggèrent des formes rondes, interprétées comme des représentations de champignons. Ces images énigmatiques ajoutent une dimension symbolique fascinante au site. Nuit sur le site de Séfar.

La matinée débute sereinement avec un petit-déjeuner simple, offrant un instant de calme avant de partir à la découverte de la moitié nord de Sefar, connue sous le nom de la "Sefar noire". Cette partie est l'une des plus riches en peintures rupestres du Sahara, un véritable trésor d’art ancestral qui remonte à plusieurs millénaires.

Nous nous enfonçons dans un paysage parsemé de sentiers érodés, où chaque détour révèle des scènes magnifiquement préservées sur les parois rocheuses. Les premières peintures que nous découvrons illustrent des antilopes rouannes en pleine course et un majestueux rhinocéros, symboles d’une faune ancienne qui peuplait cette région. D’autres dessins représentent des figures humaines dans des postures variées, souvent énigmatiques et ouvertes à diverses interprétations, accompagnées d'objets décorés d'une forme particulière, semblable à des œufs, dont la signification reste mystérieuse.

Parmi les découvertes les plus saisissantes, l’une des plus emblématiques est celle du "grand dieu", une figure centrale, baignant dans la lumière douce du matin. Les détails des scènes pastorales, où des archers sont représentés dans une posture de chasse avec une précision étonnante, témoignent d’une maîtrise remarquable de l’art rupestre. Ces images d’un monde rural d’autrefois nous plongent dans l’histoire du Sahara à une époque où les sociétés nomades régnaient sur ces terres. Nous découvrons également des scènes familiales, où les liens entre les membres du groupe semblent être illustrés, ainsi que des représentations d'animaux comme des hippopotames, des moutons et des antilopes, gravées avec une telle finesse qu’elles semblent presque prendre vie sous nos yeux.

Après plusieurs heures de balade et de découvertes fascinantes, nous retournons lentement vers notre campement à Sefar.

Nous poursuivons notre exploration des richesses rupestres du Sahara, avec une randonnée de 16 kilomètres à travers des étendues infinies, où la majesté du désert se révèle sous un nouveau jour. Le parcours commence par une traversée de vastes étendues planes, parsemées de roches aux formes étonnantes, sculptées au fil du temps par le vent et les intempéries. Ce paysage unique nous conduit vers Alanedoumen, un site emblématique de l’art rupestre saharien. Là, nous découvrons des gravures anciennes, témoins des premières traces de vie et de culture dans cette région aride.

Poursuivant notre marche, nous nous dirigeons vers Tafalalet, berceau d’une richesse culturelle incomparable. Cette randonnée est bien plus qu’une simple marche à pied; elle nous invite à une immersion dans l’histoire et l’art du Sahara, un véritable voyage dans le temps et l’espace. Bivouac à Tafalalet.

Nous quittons le site de Tafalalet à regret, emportant avec nous le souvenir de ces vastes étendues et de leur magie. Nous nous dirigeons ensuite vers le col rocailleux de l’Akba Aroum, une ascension qui nous mène à travers un paysage de montagnes arides et de rochers érodés. Une fois le col franchi, nous retrouvons nos véhicules 4x4 qui nous attendent pour un transfert vers Adaik.

À chaque kilomètre, le paysage change, offrant un spectacle toujours plus saisissant. Les dunes orangées, en perpétuel mouvement sous le vent, se mêlent aux énormes rochers aux formes incroyables, sculptés par les vents. Ces formations géologiques forment un décor à la fois mystérieux et fascinant.

L’arrivée à Adaik est un moment d’émerveillement. Nous pénétrons dans un véritable labyrinthe de pierres aux formations imposantes, enchevêtrées dans le sable, dessinant des silhouettes étranges et des chemins secrets.

Plus loin, nous poursuivons notre route et arrivons à Tisras, un site aussi impressionnant que mystérieux. Ici, les "forêts" de pierres se dressent majestueusement, entrelacées de sable, créant un paysage unique.

De là, un panorama exceptionnel s’offre à nous. Le plateau du Tassili s’étend à perte de vue, avec ses plateaux rocheux et ses vallées sculptées par l’érosion. En toile de fond, le pic Tiska se dresse, majestueux, à 100 km au sud, comme un gardien silencieux de ce désert aux paysages extraordinaires.

Nous reprenons nos véhicules 4x4 pour nous ramener à Djanet. A notre arrivée dans la cité oasis, nous visitons le centre, les jardins avant de prendre une douche bien méritée et un dîner typique digne de ce nom. En fin de soirée, nous sommes transférés à l'aéroport pour prendre le vol retour en France.