Niveau physique et preparation
Voyage de niveau tranquille, avec des balades de quelques heures sans dénivelé significatif.
Accessible à toute personne en bonne condition physique, aimant la randonnée, et la pratiquant régulièrement. Quelques week-end de mise en jambes sont conseillés. Aussi, une paire de bâtons télescopiques peut vous être utile si vous souffrez de problèmes aux genoux.
L’itinéraire dans le Nord, se déroule en étoile autour de San Pedro de Atacama les premiers jours, ce qui permet une bonne acclimatation à l'altitude et d'éviter le Mal Aigu des Montagnes. Le MAM est un panel de symptômes ressentis en raison de l’altitude, à partir de 3500 m. Il se manifeste par une accélération des fréquences de ventilation et cardiaque, pour capter plus d’oxygène, fatiguant ainsi l’organisme. Au bout de quelques heures ou quelques jours, les globules rouges compensent cette carence et l’organisme retrouve alors sa capacité à l’effort. Quelques troubles peuvent survenir dans l’intervalle : somnolence, vertiges, perte d’appétit, nausées, irritabilité, déshydratation. Dans quelques cas seulement, des complications plus graves peuvent survenir, avec notamment des œdèmes pulmonaire (toux, crachats, lèvres bleues, insuffisance respiratoire) ou cérébral (maux de tête intenses, vomissements, troubles de la vue ou psychiatriques). Ceux la nécessitent une réaction rapide : Redescendre en altitude et rejoindre un centre hospitalier dans les meilleurs délais.
Le MAM ne dépend pas de la condition physique, ni de l’âge, ni du sexe : il peut concerner tout le monde et survenir à plus ou moins haute altitude. Seule l’acclimatation progressive permet de l’éviter. Lorsqu’il survient, on peut limiter ses effets en prenant quelques précautions : se reposer, marcher lentement, s’hydrater, restreindre les toxiques, mangez léger et sain (attention aux carences en fer qui freine la production de globules rouges), éviter de faire des efforts physiques violents ou brusques. En cas de maux de tête, il est conseiller de prendre de l’aspirine (qui fluidifie le sang) plutôt que du paracétamol. Notez qu’il est déconseillé de prendre préventivement du Diamox (ou acétazolamide). Étant un diurétique, il pourrait aggraver la déshydratation et rendre plus difficile la détection d’un problème lié à l’altitude. Il est plus utile, en cas de persistance des maux de tête (malgré la prise d’antalgiques) ou pour le traitement d’œdèmes.
Pour les personnes souffrant d’insuffisance vasculaire ou respiratoire, d’épilepsie, de maladies cardiaques ou de certaines maladies sanguines, il est préférable de consulter un centre spécialisé dans la médecine d’altitude avant le départ (IFFREMONT). Pour ceux ayant subi une intervention neurochirurgicale ou pour les personnes ayant déjà souffert d’un œdème cérébral ou pulmonaire, les séjours en altitude sont contre-indiqués. Également, par précaution, il est conseillé aux femmes enceintes et aux nourrissons de moins de 18 mois d’éviter les parcours au delà de 3500 mètres d’altitude.
Une règle de base : si l'on souffre en altitude, c’est le MAM jusqu’à preuve du contraire ! Le diagnostic peut être vexant ou frustrant parce qu’il implique de ralentir, voire de mettre fin à un séjour, mais le nier peut s’avérer dramatique. Il est indispensable d’être sincère avec soi-même ainsi qu’avec les guides qui encadrent le voyage pour qu’ils puissent prendre les meilleures décisions.