Voyage responsable Argentine

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Argentine sont de 3.5 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L’Argentine obtient une note légèrement au-dessus de la moyenne sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,1 planètes Terre pour que la consommation argentine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. L’Argentine a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Argentine repose principalement sur les énergies fossiles (66,6%) dont 60,6% de gaz et les énergies renouvelables (26%), émettant en moyenne 367 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2020). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Argentine est de 52.8 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Situé en Amérique du Sud, l'Argentine se trouve à environ 11 000 km de Paris. Un aller-retour en Argentine en classe économique émet aux alentours de 3,7 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L’Argentine accueille 7 millions de touristes par an, contre 45 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très faible. La Patagonie est cependant la région la plus visitée, où le nombre de touristes est largement supérieur au nombre d’habitants, engendrant une forte augmentation des prix pour les locaux. Cependant, ce dernier ne semble pas avoir d’incidence majeure sur l’environnement ou la société, et contribue au contraire au développement de l’économie locale. Source: La Banque Mondiale.

En Argentine, 99% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

D’après les Nations Unis, l'Argentine possède un indice de développement humain de 83,8. Ce score plutôt élévé, est de 10,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le PIB par habitant sont légèrement au-dessus de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est lui bien au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

La qualité des politiques publiques en Argentine est bonne. L'eau est potable sur l'ensemble du territoire. Cependant, la qualité des infrastructures est insuffisante et l'accès à Internet en dehors de la ville de Buenos Aires est défectueux, voire parfois inexistant. L'accès au soin peut être fastidieux. En ce qui concerne la sécurité intérieure, le pays est considéré comme le moins dangereux de toute l'Amérique Latine. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Les conditions de travail en Argentine sont correctes. Il existe un salaire minimum et un nombre maximal d'heures travaillées. L'encadrement des contrats de travail permet de limiter leur précarité, et les employés ont droit de grève. Cependant, les employés doivent se fournir eux-même en équipement de protection, et il existe de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes. Certaines professions sont réservées aux hommes, et les obligations familiales sont peu considérées. De plus, la Confédération Syndicale Internationale a communiqué que le degré de violation de ces droits est élevé en Argentine, détériorant grandement les conditions réelles des travailleurs. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Le tourisme représente 7% de l’emploi en Argentine. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 9,6% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Argentine est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 17 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de l’Argentine est de 59%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La déforestation, la paupérisation des sols, la perte de biodiversité, la contamination des eaux, la réduction de la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud et de la Patagonie, le remplacement de l’énergie thermique (60 % de la consommation) par des énergies propres et la gestion des déchets sont autant de sujets où l’Argentine devra œuvrer avec force pour conserver son patrimoine naturel exceptionnel. Les émissions de gaz à effet de serre demeurent l’une des principales sources de pollution, mais les industriels ne sont guère sanctionnés s’ils dérogent aux normes imposées. La structure fédérale du pays ainsi que les difficultés économiques rendent longues et aléatoires les initiatives de protection de la nature. Source: UN Biodiversity Lab.

En Argentine, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une bonne gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 71.2/100, mais une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 9.6/100). De plus, le pays émet de très importantes quantités de déchets plastique dans les océans (score de 17.7/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Argentine est classé 92/180, avec un score de 41.1/100. Le pays a un score de 38.9 en termes de vitalité des écosystèmes, 56.3 en termes de santé et 35.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, l'Argentine a enregistré une diminution de 10% de couverture forestière, représentant une perte de 3,56 millions d'hectares de terres abrorées. Cette diminution alarmante est principalement due à la déforestation illégale, à l'exploitation forestière non durable et à l'agriculture extensive, notamment la production de soja, de maïs et de bœuf. Source: Global Forest Watch.

L’Argentine compte seulement 14 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. L'attractivité de cette destination se trouve plutôt dans la beauté de ses paysages, notamment des chutes d'Iguazu et de la Patagonie. Source: UNESCO.