Voyage responsable Singapour

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel à Singapour est de 38.7 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de Singapour repose principalement sur le gaz (95% en 2020), émettant en moyenne 499 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Singapour obtiennent une mauvaise note sur ce critère car il utilise plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 3,7 planètes Terre pour que la consommation singapourienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Singapour a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'il utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Asie du Sud-Est, Singapour se trouve à environ 10 900 km de Paris. Un aller-retour à Singapour en classe économique émet aux alentours de 3,6 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant à Singapour sont de 24.0 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

La qualité des politiques publiques à Singapour est considérée excellente. Le pays a connu une très forte croissance économique au cours des dernières années et est estimé avoir une très bonne qualité de vie selon le Global Peace Index. Singapour est une ville sûre où le taux de criminalité est faible. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

D’après les Nations Unis, Singapour possède un indice de développement humain de 93,9. Ce score très élévé, est de 20,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

À Singapour, 100% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Cependant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est extrêmement élevé (>80%). Le stress hydrique provient surtout de l'intensité d'utilisation de la ressource. 70% de l'eau est utilisé à des fins agricoles, et 20% à des fins industrielles, ne laissant que 10% à l'usage domestique, pour une population croissante. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Singapour accueille 19 millions de touristes par an, contre 5,7 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc élevée et a une certaine incidence sur le pays. Cela conduit à une plus forte urbanisation et à une constante modernisation de la ville de Singapour, cependant souhaitées et voulues par le gouvernement. Source: La Banque Mondiale.

Les conditions de travail à Singapour sont médiocres. Il n'y existe pas de salaire minimum ni d'encadrement du nombre maximal d'heures travaillées. Il n'y a pas non plus d'encadrement visant à limiter la précarité des contrats de travail. Il existe un système de retraite mais pas de de chômage et les employés n'ont pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Le tourisme représente 13,6% de l’emploi à Singapour. Le pays est donc relativement dépendant du tourisme, bien que celui-ci ne contribue à l’économie locale qu'à hauteur de 11% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

À Singapour, la gestion des déchets est bonne. Le pays a un très bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 99.3/100. Le pays a cependant d'importants efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 35.3/100). Le pays émet cependant un nombre important de déchets plastiques dans les océans (score de 36.4/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Singapour est classé 44/180, avec un score de 50.9/100. Le pays a un score de 42.5 en termes de vitalité des écosystèmes, 77 en termes de santé et 46.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, Singapour a enregistré une diminution de 1,9% de couverture forestière, représentant une perte de 379 hectares de terres arborées. Cette diminution s’explique principalement par l’expansion urbaine. Source: Global Forest Watch.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de Singapour est de 27%, signifiant une très forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. En raison de la taille faible du pays et de sa croissance économique rapide, le développement urbain a eu un impact significatif sur les écosystèmes naturels. Source: UN Biodiversity Lab.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres est jugé très important, notamment en raison de la densité de population (7 919 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Ramené à sa population, Singapour a le ciel avec le plus de pollution lumineuse au monde. Source: Wildlife Conservation Society.

Singapour compte seulement 2 site et héritage culturel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ayant été très peu peuplé avant le XIXe siècle, Singapour s'est developpé suite au colonialisme. Ainsi, cette destination est appréciée pour sa modérnité et sa cosmopolicité plutôt que pour son patrimoine culturel et historique. Source: UNESCO.