Guide de voyage éco-responsable Brésil

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Brésil est de 10.4 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Brésil repose principalement sur les énergies renouvelables (82,7%) dont 63,5% de source hydraulique et les énergies fossiles (14,7%), émettant en moyenne 87 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2019). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Brésil sont de 2.0 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le Brésil obtient une bonne note sur ce critère bien qu’il utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,6 planète Terre pour que la consommation brésilienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, le Brésil fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Amérique du Sud, le Brésil se trouve à environ 9 800 km de Paris. Un aller-retour au Brésil en classe économique émet aux alentours de 3 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Brésil accueille 6 millions de touristes par an, contre 215 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très faible. Le tourisme a tendance à se concentrer dans les grandes villes et sur la côte, où l’afflux de touristes est donc plus important et contribue à la pollution. Cependant, ce dernier ne semble pas avoir d’incidence majeure sur l’environnement ou la société, et contribue au contraire au développement de l’économie locale. Source: La Banque Mondiale.

Au Brésil, 87% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Il existe de grandes disparités au Brésil, et certaines régions ne sont pas alimentées en eau, faute d'infrastructures suffisament développées. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

D’après les Nations Unis, le Brésil possède un indice de développement humain de 75,4. Ce score moyennement élévé, est de 2 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien au-dessus. Le PIB par habitant est lui bien en dessous, avec de très fortes inégalités dans le pays. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Les conditions de travail au Brésil sont correctes. Il existe un salaire minimum et un nombre maximal d'heures travaillées. L'encadrement des contrats de travail permet de limiter leur précarité. Cependant, il n'existe pas de système de chômage et les employés n'ont pas de droit de grève. De plus, la Confédération Syndicale Internationale a communiqué que le degré de violation de ces droits est élevé au Brésil, détériorant grandement les conditions réelles des travailleurs. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

La qualité des politiques publiques au Brésil est médiocre. Bien que le pays dispose qu'un bon système de santé, l'accès à l'eau potable au robinet est limité aux grandes villes et les infrastructures sont de mauvaise qualité. Le Brésil demeure un pays à risque avec un taux d'homicides, d'agressions sexuelles et de viols relativement élevé. Les touristes sont régulièrement victimes de vols, parfois avec violences. La prudence et la vigilance sont recommandées sur l'ensemble du territoire. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 7% de l’emploi au Brésil et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 7,7%. Le tourisme ne contribue donc qu'assez peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Brésil est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 26 habitants par kilomètre carré. Les forêts tropicales sèches du Brésil ont cependant une empreinte humaine très élevée. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Brésil est de 66%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence dont l'impact humain est minime. Effectivement, la déforestation de l'Amazonie en faveur des expansions agricoles, de l'élevage de bétail, de l'installation d'infrastructures et de l'exploitation forestière compromettent la survie de certaines espèces animales et végétales. Source: UN Biodiversity Lab.

Doté d'une incroyable richesse culturelle et naturelle, le Brésil ne compte cependant que 32 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. L'héritage culturel brésilien est pourtant extrêmement riche et varié, notamment au niveau musical (samba, bossa nova, frevo...) et culinaire. Source: UNESCO.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Brésil est classé 81/180, avec un score de 43.6/100. Le pays a un score de 55.2 en termes de vitalité des écosystèmes, 46 en termes de santé et 29.6 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, le Brésil a enregistré une diminution de 5,9% de couverture forestière, représentant une perte de 28 millions d’hectares de terres arborées. Cette diminution peut s’expliquer par la très forte déforestation de l’Amazonie, principalement dûe à l’expansion agricole et à l’élevage de bétail. Les nouveaux pâturages représentent 80% des zones déboisées en Amazonie, principalement au Brésil. Source: Global Forest Watch.

Au Brésil, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une bonne gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 73.1/100, mais une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 2.8/100). De plus, le pays émet d'extrêmement importantes quantités de déchets plastique dans les océans (score de 5.8/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.