Guide de voyage éco-responsable Indonésie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Indonésie sont de 2.3 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L’Indonésie obtient une bonne note sur ce critère bien qu’elle n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,1 planète Terre pour que la consommation indonésienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, l'Indonésie fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Indonésie est de 68.4 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Indonésie repose principalement sur les combustibles fossiles (83,3% en 2019), émettant en moyenne 709 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Située en Asie du Sud-Est, l'Indonésie se trouve à environ 12 000 km de Paris. Un aller-retour en Indonésie en classe économique émet aux alentours de 3,9 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L’Indonésie accueille 16 millions de touristes par an, contre 273 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très faible. Le tourisme a eu un effet positif sur le développement de certaines îles comme Bali, où le chômage est aujourd’hui quasiment inexistant. Cependant, cela cause de fortes pressions sur le ressources, notamment sur l’eau, dont l’approvisionnement représente un défi pour les agriculteurs. Au niveau de l’archipel, l’accumulation de débris marins et l’augmentation de la pollution sont une menace pour les écosystèmes marins et côtiers. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, l'Indonésie possède un indice de développement humain de 70,5. Ce score moyen, est de 3 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien au-dessus, tandis que le PIB par habitant est lui largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

La qualité des politiques publiques en Indonésie est mauvaise. En effet, seulement 21,69% de la population indonésienne a accès aux services d'eau du robinet et les infrastructures indonésiennes sont dans un mauvais état. L'état sanitaire du pays est satisfaisant. En ce qui concerne la sécurité intérieure, la violence contre les étrangers est rare mais le risque d’actes terroristes reste réel, en particulier lors (et à l’approche) de périodes de célébrations religieuses, comme la période du Ramadan. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

En Indonésie, les conditions de travail sont très précaires et laissent peu de flexibilité aux travailleurs. De plus, les syndicats et le droit de grève ne sont pas autorisés dans le pays. La construction d’infrastructures spécifiques et les services et activités dédiées aux touristes sont assurées par une main-d'œuvre souvent sous-payée dont les conditions de travail peuvent être précaires, parfois dangereuses et dont les droits sont fréquemment bafoués. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Indonésie, seulement 30% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Les infrastructures sont trop peu suffisantes, et ne permettent pas de distribution de l'eau dans la grande majorité du pays. C'est cependant un problème pour lequel le gouvernement investi. De plus, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement élevé (20-40%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 8,3% de l’emploi en Indonésie et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 5,6%. Le tourisme ne contribue donc que très peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Indonésie est jugé faible. Cependant, cet impact s'accroît avec la croissance démographique et la perte de capacité forestière, principalement due à la production d'huile de palme. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d'intégrité de la biodiversité moyen de l'Indonésie est de 58 %, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L’archipel indonésien abrite la huitième plus grande superficie forestière au monde et la troisième plus grande superficie forestière tropicale. L'Indonésie est devenue au début des années 2010 le territoire où la déforestation annuelle est la plus sévère au monde. Cette déforestation est notamment causée par la production d'huile de palme et d'autres plantations agricoles, l'industrie du papier, l'exploitation forestière, les projets d'infrastructures et miniers ainsi que les incendies de forêt incontrôlés. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, l’Indonésie a enregistré une diminution de 2,6% de couverture forestière, représentant une perte de 4 million d’hectares de terres arborées. Bien que la variation soit relativement modeste en pourcentage, elle représente une superficie considérable en termes absolus. Cette déforestation est principalement dûe à l’exploitation de palmiers à huile destinée à l’exportation d’huile de palme. Mais elle s’explique aussi par l’exploitation forestière et la multiplication des mines à ciel ouvert de charbon, dont l’Indonésie est l’un des premiers producteurs au monde. Source: Global Forest Watch.

L'Indonésie compte 21 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le pays est cependant plutôt reconnu pour ses paysages et sa flore, ses jungles profondes, rizières et ses plages. Source: UNESCO.

En Indonésie, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a un niveau correct de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 51.5/100, mais une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 15.2/100). De plus, le pays émet d'importantes quantités de déchets plastique dans les océans. Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Indonésie est classée 164/180, avec un score de 28.2/100. Le pays a un score de 34.1 en termes de vitalité des écosystèmes, 25.3 en termes de santé et 23.2 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.