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Guide de voyage éco-responsable Bali

Elle fait rêver, Bali. Certains vous expliqueront pourquoi celle qu’on appelle « l’île des Dieux » est une des plus belles îles du monde : ses paysages paradisiaques, ses 1001 temples hindous, la gentillesse de ses locaux, ses plages secrètes, et bla bla bla. D’autres vous diront à quel point ils l’ont détesté : dénaturée par le tourisme de masse, l’impression de se faire arnaquer à chaque coin de rue, une circulation folle et ses plages justement, parfois pleines de déchets… La réalité, c’est que cette petite île au sud de l’Indonésie a plusieurs visages. La réussite de votre voyage à Bali dépendra du regard que vous aurez sur elle. Il y a le Sud avec la ville de Kuta, centre névralgique du tourisme de masse. A 1h plus au nord Ubud a plus de charme. La capitale culturelle a une vraie énergie bohème et envoûtante malgré les foules. Plus tranquille et familial, il y a Amed, dans l’Est, où se retrouvent tous les fans de plongée sous-marine. Ces 3 villes sont considérées comme des incontournables, mais pour mieux comprendre l'île il vaut mieux aller fouiner partout ailleurs, quitter les sentiers battus, s'aventurer dans les hameaux perdus dans les rizières, dans les petits villages de pêcheurs, dans ces coins de nature encore sauvage. C’est dans ces coins perdus de l'île des dieux que se cache l’âme véritable de Bali.

Bali et l'environnement

Le plus grand fléau environnemental auquel Bali doit faire face c’est la pollution. En 2017, 700 employés de nettoyage et 35 camions ont ramassé quotidiennement environ 100 tonnes d'ordures sur les plages. Cette pollution qui a défigurée l’île pendant des années s’explique par l’absence de solutions pour gérer correctement les déchets domestiques des locaux, mais aussi par l’essor du tourisme de masse : l’île a eu du mal fou à suivre la cadence de ces millions de voyageurs débarquant sur son littoral, et pour lesquels il a fallu des infrastructures qui se sont créées pour les accueillir. Tout cela a évidemment engendré des montagnes de déchets.

Bali et l'environnement

Autre source de pollution, plus sournoise encore : en 2018 la Chine a décidé de ne plus recycler les détritus des pays occidentaux qui se sont mis à envoyer des conteneurs entiers de déchets en Indonésie, un pays qui n'arrive déjà pas à recycler les siens. Ces poubelles internationales finissaient donc éparpillées dans la nature, brûlées artisanalement ou jetées à la mer. Génial. La même année, le pays a pris conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir : un cachalot a été retrouvé mort sur une plage indonésienne avec 6 kilos de plastique dans l'estomac, des plongeurs ont été filmé nageant dans une mer de déchets à Manta Point, l’un des « meilleurs » spots de plongée de Bali et les touristes se plaignaient de plus en plus de la pollution présente sur l’île. En 2018 Bali a donc décidé d’interdire les pailles et sacs en plastique.

En 2019, c’est tout objet en plastique à usage unique qui a été interdit et en juin, Jakarta a fait renvoyer des dizaines de conteneurs d'ordures impropres au recyclage vers leurs pays d’origine, parmi lesquels figure...la France. Depuis, Bali tend à devenir plus verte, les initiatives locales s'enchaînent pour promouvoir un tourisme plus responsable, éduquer les populations au respect de la nature et nettoyer les plages. Le gouvernement réfléchit même à la possibilité d’instaurer une taxe pour les touristes, comme l’a fait Venise cette année pour assurer la préservation de son environnement. A plus grande échelle, l’Indonésie, qui est tout de même le deuxième plus gros pollueur marin derrière la Chine, s'est engagée à réduire sa pollution plastique de 70% d'ici à 2025.

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Candidasa

Candidasa est une petite station balnéaire qui a su garder son âme de village de pêcheur. Passez-y au moins une nuit et levez-vous tôt pour assister au lever du soleil depuis le sommet de la colline de Bukit Asah Bugbu. Profitez aussi des bains royaux du palais aquatique de Tirtagangga, visitez Pura Goa Lawah et découvrez Pura Besakih considéré comme le « temple mère » de l’île… Sans parler des plages alentours plutôt bien préservées.
Candidasa

Tunjuk

Ce village traditionnel vous plonge au cœur d’un Bali ancestral. On se rend dans la ferme de Taman Sari Buwana pour partager un peu du quotidien des paysans et découvrir le « subak » , un système d’irrigation typiquement balinais inventé au IX ème siècle. On le retrouve également à 30min de Tunjuk, dans les célèbres rizières de Jatiluwih inscrites à l’Unesco. Des paysages de carte postale à ne pas manquer lors de votre voyage à Bali.
Tunjuk

La région de Kintamini

Cette région semi-montagneuse du nord-est n’est pas inconnue des voyageurs. On y trouve le Mont Batur qu’on peut gravir ou observer depuis le village de Kintamini, ainsi que le deuxième plus grand temple de Bali, le Pura Ulun Danu Batur. Beaucoup de visiteurs s’arrêtent là mais jetez aussi un œil aux tombeaux royaux de Gunung Kawi et à la source sacrée du temple Tirta Empul.
La région de Kintamini

Taman Nasional Bali Barat

Ce parc est un paradis tropical aux paysages dingues. Étendu sur 190 km2, c’est un sanctuaire où l’on peut rencontrer des tortues, des buffles, des cerfs sauvages, des singes et même des léopards. C’est le seul endroit au monde à accueillir encore quelques étourneaux de Rothschild sauvages, une espèce endémique, le symbole de l'île, malheureusement menacée d’extinction. Lors de votre voyage à Bali on vous conseille de visiter ce parc à pied, en compagnie d’un guide expérimenté, entre août et décembre.
Taman Nasional Bali Barat

La vallée de Sidemen

C'est la partie la plus authentique de l’île. Cette vallée, située centrale, est un océan vert entre forêts, champs de piments et rizières ponctuées de temples. A l’horizon, le mont Agung veille sur les petits villages authentiques comme Klungah et Sidemen, au cœur desquels on découvre des traditions ancestrales balinaises comme le tissage ou la fabrication de l’eau de vie locale appelée « arak ». La vallée est également un super spot pour s’essayer au rafting sur la rivière Telaga Waja. Ne manquez pas d’emprunter le pont jaune « Tukad Yeh Unda » !
La vallée de Sidemen

S’initier à la plongée sous-marine

A « Manta Point » sur l’île de Nusa Penida, à 30min de Bali, on peut plonger toute l’année au milieu des raies Manta. Le village d’Amed, à l’est de Bali, est quant à lui réputé pour le spot de plongée de l’épave japonaise de la baie de Lipah ou celui du tombant récital de Jemeluk. Pour pratiquer ou vous initier, dirigez-vous vers un centre engagé dans la protection de l’environnement, comme l’Ecodive Bali à Amed.

 

Faire de la randonnée

Ne venez pas jusqu'à Bali uniquement pour vous reposer. Le mont Batur culmine à 1 717m et son accès est géré par un genre de « mafia des guides ». Techniquement vous pouvez faire l’ascension seul mais dans les faits, si vous vous présentez sans guide au départ du sentier, on ne vous laissera pas passer. Rendez-vous dans une agence locale pour trouver un guide balinais ; l’expérience devrait vous coûter une vingtaine d'euros tout compris. La randonnée se fait entre avril et novembre, en 5h aller-retour. L'idéal est de partir de nuit pour arriver au sommet pour le lever du soleil. L’ascension des 3 142 m du Mont Agung, montagne vénérée par les balinais, est un peu plus longue et difficile, comptez 4h de montée.

 

Découvrir Ubud

Tous ceux qui ont lu Mange Prie Aime d'Elizabeth Gilbert ou qui ont vu le film avec Julia Roberts ont forcément rêvé de se balader dans les rues animées et colorées d’Ubud. Il faut dire que la capitale culturelle de Bali a une énergie à part. Après avoir arpenté la « Sacred Monkey Forest », vu un spectacle de danse traditionnel et visité les différents temples et musées de la ville, baladez-vous dans les rizières, arpentez le marché, essayez-vous au yoga et surtout, goûtez à tout ! Ce sera l'une des plus belles expériences de votre voyage à Bali.

 

Visiter les temples

Bali est la seule île hindouiste d'Indonésie. Les temples sont partout. Parmi ceux à ne pas rater, il y a le Pura Gunung Kawi Sebatu, le Pura Tanah Lot, le Pura Uluwatu, le Pura Ulun Danu, le Pura Goa Gajah ou encore le Pura Besakih. Ok les noms ne sont pas simples. Les prix d’entrée varient de 4 000 roupies (environ 0,23 €) à 60 000 roupies (environ 4 €). Rappelez-vous, les temples sont des lieux sacrés à respecter! On y rentre les épaules couvertes d' un sarong noué autour de la taille.

Les événements à ne pas manquer : Les cérémonies traditionnelles

Elles sont nombreuses et sont toujours cool à voir. Il faut savoir que les balinais utilisent 2 calendriers traditionnels. Le principal est le « Pewukon » qui couvre une période de 210 jours et règle une grande partie de leur vie. Quant au « saka », hérité du système indien, est divisé en mois lunaires. Chaque nouvelle lune est l’occasion d’une cérémonie.
Les événements à ne pas manquer : Les cérémonies traditionnelles

Sunny Side up Tropical Festival

Depuis 2014, ce festival musical d’été est organisé pendant deux jours au Manarai Beach House, sur la péninsule de Bukit au sud de Kuta. Face à la plage, les concerts s'enchaînent en mode « pool party » avec des têtes d’affiches internationales comme Flume, Grace Carter ou Tokimonstra (édition 2019).
Sunny Side up Tropical Festival

Bali Spirit Festival

Qui dit voyage à Bali dit forcément initiation au yoga ou à la méditation. Ce festival organisé pendant une semaine capture l’essence même de l’île : de la musique, de la danse, de la relaxation… Bref des activités pour les petits et pour les grands axées sur le bien-être et l’art. A vivre si vous êtes sur place en mars ou avril.
Bali Spirit Festival
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L’artisanat durable

Dans les villages d’artisans ou dans les nombreuses boutiques d’Ubud et de Kuta vous trouverez facilement des objets éco-responsables fabriqués à partir de bambou, de coquillage, de noix de coco, de coton bio ou encore de vétiver. Les sacs Ono Créations, vendus au Earth Cafe & Market de Seminyak, sont vegan et réalisés en cuir de chêne-liège. Dans le magasin Threads of Life d’Ubud, les tissus traditionnels balinais et les chaussures sont fabriqués à la main avec de la teinture naturelle.

Mitra Bali

L’association balinaise Mitra Bali, créée en 1993, est membre de la Fédération Internationale du Commerce Équitable (L’IFAT). Elle soutient actuellement environ 1000 artisans, hommes et femmes, dans toute l’île, en leur donnant accès gratuitement à leur centre de formation et en garantissant une juste rémunération de leur travail via le réseau des boutiques de commerce équitable dans le monde. Leur « Fair Trade Shop » (boutique de commerce équitable) se trouve à Ubud, à deux pas de la « Monkey Forest ».

« Gamelan Ball »

Le Gamela, est un immense instrument de musique indonésien. Les balles de Gamelan, appelée aussi « balle d’harmonie », sont des petites boules en argent joliment décorées. Au même titre que les bols de méditation et parce qu’elles contiennent un carillon, ces balles produisent un son particulier supposé apporter du réconfort. Traditionnellement, ce sont les femmes enceintes qui portent la petite boule en talisman mais elles sont aussi utilisées pour la méditation. Pour s’assurer de la qualité de votre balle de l’harmonie, veillez à ce qu’elle soit estampillée du chiffre 925, marque utilisée par les orfèvres du monde entier pour désigner l’argent massif.

Quand y aller ?

A moins d’aimer les bains de foules, on fuit Bali lors de la saison haute, entre juin et août. Le climat de l’île est tropical. Les mois parfaits pour partir en voyage à Bali sont ceux d’avril ou d’octobre, les plus secs. A partir de novembre, vous risquez des épisodes de grosses pluies courtes, mais rien à voir avec les moussons qu’on voit plus au nord du pays et en Inde.

Comment y aller ?

L’avion est le moyen le plus rapide et simple de se rendre à Bali. Au départ de la France il n’existe pas de vol direct vers l’aéroport international Ngurah Rai, le seul de l’île. Selon la compagnie choisie, vous ferez une escale aux Emirats Arabes Unis, en Europe ou en Asie. Avec Air France, l’escale se fait à Singapour. Accrochez-vous et comptez un minimum de 17h de voyage pour rejoindre Bali depuis Paris.

Comment quitter l'aéroport ?

L’aéroport se trouve à 3 kilomètres de Denpasar, à l’extrémité sud de l’île. En voiture, Kuta se trouve à 15min et Ubud à 1h. Si vous avez déjà réservé votre hébergement, arrangez-vous à l’avance avec vos hôtes pour le transfert, ce sera le plus simple. Si vous voulez vous débrouiller, vous pouvez opter pour les taxis. Préférez les taxi « prepaid » que l'on prend à un guichet à l’extérieur de l’aéroport. Les tarifs sont indiqués sur un panneau. Dernière option : les bus Trans Sarbagita (ligne 2 et 3 depuis l’aéroport). Etudiez bien votre trajet à l’avance mais soyez prévenus, les horaires ne sont pas très fiables… L’avantage ? Le ticket vous coûtera seulement une vingtaine de centimes et vous plongerez directement dans le l'ambiance balinaise !

Comment se déplacer sur l'île ?

Les transports en commun sont le moyen le plus écologique pour découvrir une destination, mais à Bali, ils sont quasi inexistants. Donc pour aller de ville en ville, le mieux reste encore de demander conseils aux locaux, dans votre hôtel ou dans votre guest-house, pour louer un scooter (attention, c’est l’anarchie sur les routes) ou trouver un chauffeur privé. Pour une expérience 100% authentique, vous pouvez tester le « bémo », une solution plus écolo car partagée, moins chère que le taxi ou le scooter et qui ne contribue pas à la hausse du trafic routier de l’île. On fait attention à ses poches car la proximité est inévitable dans ce minibus coloré, on demande et on négocie le prix avant de monter sans s’étonner qu’il ne soit pas le même pour un local et un voyageur (il reste en général dérisoire) et surtout, on s’arme de patience car le bémo s’arrête constamment pour faire monter ou descendre des gens.

Décalage horaire

plus 7h. Quand il est midi à Paris, il est déjà 19h à Bali.

Monnaie

La Roupie indonésienne. 1€ = 17 000 IDR
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