Le parc marin de Blue Bay : joyau protégé de l'île Maurice

Un statut d'exception sur la côte sud-est

Étendu sur 353 hectares au large de la côte sud-est de l'île Maurice, le parc marin de Blue Bay est une réserve protégée depuis 1997. Classé site Ramsar en 2008, il préserve un écosystème corallien abritant 38 espèces de coraux et 72 variétés de poissons. Proche de l'aéroport SSR (4,3 km), il a reçu le prix Travelers’ Choice Tripadvisor (4,1/5 sur 540 avis). Malgré les alertes sur la dégradation des récifs, certains visiteurs comme CPT traveler soulignent encore ses « beaux coraux et poissons exotiques ».

La plage de Blue Bay, un prélude aux merveilles du lagon

Point d'accès principal au parc, la plage de Blue Bay enchante par son sable doré et ses eaux peu profondes, idéales pour les familles. Les amateurs de snorkeling y trouvent encore des poissons-clowns, tortues et coraux cerveau à 5-6 mètres de profondeur. Les bateaux à fond de verre (12-15€/personne) permettent d'observer la vie marine sans se mouiller, bien que certains voyageurs recommandent les zones au nord du parc pour un snorkeling optimal. Toutefois, des avis récents alertent sur la dégradation des coraux, décrivant le site comme un « cimetière marin ».

Un aquarium naturel à la richesse inégalée

Classé site Ramsar, le parc marin de Blue Bay, étendu sur 353 hectares, abrite un trésor sous-marin : le majestueux corail cerveau, âgé de plus de 1 000 ans et large de 5 mètres. Autour de cette icône, des coraux branchus, champignons et tabulaires forment un labyrinthe vibrant. Plus de 72 espèces de poissons y coexistent : poissons-papillons, labres arc-en-ciel, poissons-clowns nichés dans les anémones. Les herbiers attirent des tortues marines, tandis que les fonds sablonneux abritent des étoiles de mer. Malgré les alertes sur son état, ce sanctuaire reste un témoignage vivant de la mer d’azur, avec 38 espèces de coraux identifiées.

Les meilleures façons d'explorer les fonds marins

Entre détente et découverte, Blue Bay propose des activités pour tous. Les incontournables incluent :

• Le snorkeling : Privilégiez les premières heures du matin pour profiter d’eaux calmes et d’une visibilité optimale. Depuis la plage (zone sécurisée à 15m) ou en bateau, observez les poissons-anges et les formations coralliennes. Les zones en bateau, comme le jardin de coraux branchus au nord du parc, offrent des vues inédites.
• Les bateaux à fond de verre : En 30 minutes, scrutez les récifs et repérez des dauphins occasionnels. Idéal pour les familles, ce mode d’exploration préserve les fonds marins tout en révélant leur beauté.
• La plongée sous-marine : Réservée aux plongeurs certifiés, cette immersion explore les zones profondes. Admirez les interactions entre coraux de feu et coraux en corne de cerf, ou assistez aux patrouilles des gardes-côtes pour protéger le parc.

Pour préserver ce joyau, des bouées d’amarrage permanentes évitent les dégâts des ancres. Les avis divergent : certains dénoncent une dégradation (« cimetière marin », 2024), d’autres soulignent la clarté de l’eau et des masses de coraux intacts (avis 2024-2025). Avec une note de 4,1/5 sur Tripadvisor, Blue Bay reste une destination incontournable, mais fragile. Visiter ce parc, c’est soutenir sa conservation tout en admirant une des dernières vitrines de la biodiversité marine de l’océan Indien.

Conseils pratiques pour une excursion réussie

Pour une expérience optimale, privilégiez les journées calmes et ensoleillées : la visibilité sous-marine y est maximale. Deux options s’offrent à vous pour explorer le parc marin de Blue Bay. Depuis la plage de Blue Bay, accessible gratuitement, vous profiterez d’un snorkeling en eaux peu profondes, idéal pour les débutants. Les excursions en bateau, proposées par des prestataires locaux (environ 1 000 roupies par personne), vous emmèneront vers les zones les mieux conservées du récif.

Prévoyez un équipement de base : masque, tuba, palmes. Si vous n’en disposez pas, des locations sont disponibles sur place. Optez pour une crème solaire respectueuse des coraux, évitant les filtres chimiques (comme l’octinoxate) au profit de formules minérales (à base d’oxyde de zinc). Cela protège les écosystèmes fragiles tout en vous préservant des UV.

Tableau récapitulatif des activités

L'état du récif : un constat en demi-teinte

Le parc marin de Blue Bay, étendu sur 353 hectares avec 38 espèces de coraux, subit une dégradation accélérée. Dans des zones comme le Jardin de Corail, 70 à 80 % des coraux meurent, remplacés par des algues envahissantes. Des avis récents décrivent des secteurs transformés en "cimetières marins", avec une eau trouble due aux pesticides, hydrocarbures et sédiments déversés par les activités humaines. Ces polluants privent les coraux de lumière, provoquant leur blanchiment. Même sur l’ensemble du parc, 40 % des coraux sont perdus, un constat alarmant pour ce site classé d’importance internationale.

Cependant, certaines zones résistent. Au nord du parc, des récifs intacts attirent des bancs de poissons-clowns, d’anges, de papillons et des formations coralliennes encore visibles. Les bateaux à fond de verre, circulant dans des zones spécifiquement autorisées, offrent des vues exceptionnelles. Même si l’eau peut être opaque près des côtes, des tortues de mer et quelques dauphins occasionnels restent visibles, profitant de ces refuges protégés.

Les gestes à adopter pour un tourisme durable

Pour préserver ce trésor menacé, chaque visiteur doit respecter des pratiques strictes. Les permis régulent l’accès à des zones sensibles (pêche, plongée), avec des amendes pouvant atteindre 50 000 roupies mauriciennes en cas de récidive. Voici les actions clés pour minimiser son impact :

• Ne touchez à rien : Les coraux, êtres fragiles, meurent après un simple contact. Les zones de mouillage balisées évitent l’ancrage destructeur. Un simple frottement accidentel peut détruire des colonies vieilles de plusieurs années.
• Ne nourrissez pas les poissons : Une habitude qui perturbe leur régime naturel et attire des espèces compétitrices, déséquilibrant l’écosystème. Cela favorise aussi les maladies chez les poissons.
• Choisissez un prestataire responsable : Les opérateurs accrédités utilisent des bouées d’amarrage, sensibilisent aux règles et limitent les groupes pour éviter la surfréquentation. Vérifiez qu’ils suivent les protocoles du projet mené par Eco-Sud.
• Respectez les zones délimitées : Les secteurs de stricte conservation interdisent la plongée sans permis. Les couloirs balisés réservent des passages sécurisés pour les bateaux, évitant les collisions avec les récifs.

Le projet de restauration d’Eco-Sud et du PNUD prouve la récupération possible. Des coraux résistants à la chaleur sont transplantés via des nurseries métalliques sur 1,6 hectare. Des pêcheurs formés participent à ces efforts, transformant leur savoir-faire en outil de préservation. En respectant les règles et en soutenant ces initiatives, chaque visiteur contribue à préserver ce joyau de l’océan Indien, menacé par le béton, la pollution et le surtourisme.

Les plages et îles voisines à ne pas manquer

La Pointe d’Esny séduit par son lagon turquoise et sa faune marine accessible dès 2 mètres de profondeur. Crabe, murène et coraux y cohabitent, dans un cadre sauvage et peu fréquenté. L’absence d’infrastructures renforce son côté authentique.

L’Île des Deux Cocos propose une journée de détente avec snorkeling, bateau à fond de verre et déjeuner sur la plage. Les amateurs d’histoire pourront explorer l’épave de la Pointe d’Esny, vestige de la bataille navale de 1810.

L’Île aux Aigrettes, gérée par la Mauritian Wildlife Foundation, abrite des espèces uniques comme les tortues géantes d’Aldabra et le bois de chandelle. Les visites guidées financent les projets de préservation de l’écosystème local.

Culture et gastronomie à Mahébourg

Découvrez le Musée Naval et Historique, témoin de la bataille navale de Grand Port (1810). Ses collections incluent la cloche du Saint-Géran, naufragé en 1744, et des canons de l’époque coloniale.

• Visite culturelle : Explorez le musée pour comprendre l’héritage colonial et la bataille de Grand Port.
• Pause gourmande : Dégustez des plats créoles comme le "dal-puri" ou des fruits de mer frais.
• Ambiance locale : Imprégnez-vous de la vie mauricienne lors des marchés animés ou des échanges avec les habitants.

Entre découvertes naturelles et immersion culturelle, cette région offre une alternative originale aux plages traditionnelles.

Votre checklist pour une expérience inoubliable

Le parc marin de Blue Bay reste une destination à ne pas manquer, malgré les alertes sur la dégradation des coraux. Pour préserver ce trésor, privilégiez les activités respectueuses comme le snorkeling en zone libre ou les bateaux à fond de verre. Emportez un masque, un tuba, une crème solaire bio (évitez l’oxybenzone) et un appareil photo étanche pour capturer ses paysages sous-marins fragiles mais encore magnifiques.

Poursuivez votre exploration de l'île Maurice

La visite de Blue Bay n’est que l’entrée en matière pour découvrir les merveilles de l’île Maurice. Pour un séjour à l'île Maurice complet et éco-responsable, consultez notre guide voyage à l’île Maurice. Approfondissez votre passion pour la nature avec le parc national des Gorges de la Rivière Noire et ses espèces uniques. Envie de plus de lagons turquoise ? L’île aux Cerfs vous réserve des paysages à couper le souffle.

Chaque étape de votre voyage peut contribuer à la protection des écosystèmes. En choisissant des activités durables, vous devenez acteur d’un tourisme responsable, essentiel pour préserver ces lieux exceptionnels.

Le parc marin de Blue Bay est une étape incontournable pour admirer les fonds marins tout en respectant ce trésor fragile. Équipez-vous de masque, tuba et crème solaire respectueuse. Découvrez notre guide pour un voyage écoresponsable à l’île Maurice, explorez les espèces endémiques terrestres ou un autre lagon enchanteur.