Voyage responsable Maroc

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Maroc sont de 1.8 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le Maroc obtient une bonne note sur ce critère bien qu’il utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,1 planètes Terre pour que la consommation marocaine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, le Maroc fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce la Terre ne puisse régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Afrique du Nord, le Maroc se trouve à environ 2 000 km de Paris. Un aller-retour au Maroc en classe économique émet aux alentours de 0,7 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Maroc est de 53.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Maroc repose essentiellement sur le charbon, le pétrole et le gaz naturel, émettant en moyenne 718 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Maroc accueille 13 millions de touristes par an, contre 36 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

Le Maroc offre de bonnes conditions de travail. Un salaire minimum y est établi et les heures maximales de travail sont encadrées. Les contrats de travail permettent d'offrir une certaine stabilité et de limiter les emplois précaires. Le pays a de plus mis en place un système de chômage et de retraite. Cependant, il y existe de nombreuses égalités entre les femmes et les hommes, notamment en termes d'accès aux différentes professions. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, le Maroc possède un indice de développement humain de 68,3. Ce score relativement faible, 5 points au-dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement suppérieure à la moyenne mondiale, tandis que le taux d'alphabétisation est bien en dessous, avec d'importants écarts entre les femmes et les hommes. Le PIB par habitant est largement en dessous de la moyenne mondiale, avec d'importantes inégalités dans le pays. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Au Maroc, 75% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. De plus, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est élevé (40-80%). Le pays fait notamment face à une raréfaction des pluies liée au réchauffement climatique et à la surexploitation des nappes phréatiques. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques au Maroc est moyenne. Grâce à un investissement fait depuis 20 ans, le pays peut se vanter d'avoir un des meilleurs réseaux routiers du continent. L'accès a l'eau a été democratisé dernièrement mais sa qualité varie grandement selon les régions. Le Maroc demeure un pays sûr et sous contrôle des autorités, mais qui reste exposé à la menace terroriste. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 10,9% de l’emploi au Maroc. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 12% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Maroc est jugé modéré. Le Maroc contient notamment une région à faible empreinte humaine avec la zone désertique du Sahara qui réduit la pression humaine globale sur son territoire. Source: Wildlife Conservation Society.

De 2000 à 2020, le Maroc a enregistré une augmentation de 3,4% de couverture forestière, représentant 42 000 hectares de nouvelles terres arborées. Bien que la variation soit relativement modeste en pourcentage, elle représente une superficie considérable en termes absolus. Des initiatives telles que la création de réserves naturelles, la réglementation de l'exploitation forestière et la sensibilisation à l'importance de la protection de l'environnement ont contribué à cette évolution. Source: Global Forest Watch.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Maroc est de 53%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Avec 3 500 kilomètres de côtes (dont 2 900 sur l’Atlantique), les eaux marocaines jouissent d'une réputation de parmi les plus poissonneuses au monde. Cependant, elles sont gravement touchées par la surpêche industrielle, à l'instar du thon rouge qui est en danger d'extinction. Source: UN Biodiversity Lab.

Malgré la richesse de ses paysages, notamment de mer et de désert, le Maroc ne compte que 19 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est plutôt reconnu pour ses treks, ses villes et sa gastronomie. Source: UNESCO.

Au Maroc, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 38.7/100 et une très faible proportion de matériaux recyclables (score de 25.4/100) De plus, le pays émet de nombreux déchets plastique dans les océans (score de 20.6/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Maroc est classé 160/180, avec un score de 28.4/100 . Le pays a un score de 27.2 en termes de vitalité des écosystèmes, 28.6 en termes de santé et 29.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.