Voyage responsable Espagne

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Espagne est de 13.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

L'Espagne est un pays limitrophe à la France. Un aller-retour en classe économique en Espagne émet 0,4 tonne d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Sur ce critère, l'Espagne bénéficie d’un bonus car ses destinations sont facilement accessibles en train depuis la France et l'électricité employée pour faire fonctionner son réseau ferré est relativement bas-carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Espagne sont de 5.3 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Espagne repose principalement sur les énergies renouvelables (57%) dont 24% d’éolien et les énergies fossiles (32%), émettant en moyenne 238 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2021). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'Espagne obtient une note moyenne sur ce critère car elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,8 planètes Terre pour que la consommation espagnole de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. L'Espagne a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

D’après les Nations Unis, l'Espagne possède un indice de développement humain de 90,5. Ce score très élévé, est de 17 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays, le taux d'alphabétisation et le PIB par habitant sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

La qualité des politiques publiques en Espagne est bonne. Les infrastructures du pays sont de grande qualité, l'accès aux soins est gratuit et l'eau (bien que de mauvaise qualité dans certaines régions) est potable sur l'ensemble du territoire. L'espagne est un pays plutôt sûr, bien que les vols soient fréquents dans les grandes villes. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L'Espagne offre de bonnes conditions de travail. Il existe un salaire minimum, et un nombre maximal d'heures travaillées par jour et par semaine, et les obligations familiales y sont largement respectées. Cependant, il n'existe pas de compensation particulière pour la réalisation d'heures supplémentaires et les employeurs n'ont pas besoin de donner de préavis de 30 jours lors d'un licenciement. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Espagne, 100% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Cependant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est élevé (40-80%). Cela s'explique par la désertification du pays, accentuée par le changement climatique. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L’Espagne accueille 126 millions de touristes par an, contre 47 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc élevée. L’Espagne est la troisième destination touristique mondiale. Le tourisme contribue grandement à l’économie du pays, cependant, cette activité de masse génère des problèmes environnementaux et sociaux. Certaines villes ont vu le prix des loyers et la disponibilité des logements fortement augmenter au cours des dernières années, puisqu’un nombre croissant est dédié au tourisme. D’un point de vue environnemental, l’afflux touristique génère de la pollution et une production croissante de déchets, en plus de faire pression sur des ressources telles que l’eau. La population locale reproche au gouvernement de favoriser les touristes plutôt que les habitants. Source: La Banque Mondiale.

Le tourisme représente 12,7% de l’emploi en Espagne. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 14% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'Espagne est le troisième pays comptant le plus de sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, au nombre de 72. Le pays possède une histoire riche et complexe, avec des influences diverses provenant des Celtes, des Romains, des Maures et d'autres cultures. Cette diversité se reflète dans l'architecture, la musique, la danse, la cuisine espagnole et les traditions variées spécifiques à certaines régions d'Espagne. Source: UNESCO.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Espagne est généralement considéré comme modéré. L'Espagne est le troisième pays européen qui émet le plus de pollution lumineuse. Celle-ci se caractérise par la présence excessive ou gênante de lumière pendant la nuit, ainsi que par les répercussions de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, les champignons (règne fongique) et les écosystèmes. Elle agit comme un piège écologique, crée une barrière immatérielle et perturbe le système endocrinien de nombreuses espèces. Source: Wildlife Conservation Society.

En Espagne, la gestion des déchets est relativement bonne. Le pays a un très bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 94/100. Le pays a cependant de très gros efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 27.7/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 29.7/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Espagne est classée 27/180, avec un score de 56.6/100. Le pays a un score de 60.3 en termes de vitalité des écosystèmes, 78.1 en termes de santé et 41.3 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, l'Espagne a enregistré une augmentation de 3% de couverture forestière, représentant 32 900 hectares de nouvelles terres arborées. Cette variation s'explique notamment par la multiplication des projets de reforestation sur le territoire. Source: Global Forest Watch.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de l'Espagne est de 47%, signifiant une très forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Les eaux côtières espagnoles présentent un niveau élevé de diversité biologique, le sud de la péninsule ibérique étant particulièrement important en termes de biodiversité et d'espèces endémiques. Les espèces marines sont particulièrement menacées par l'altération et la pollution de certaines zones côtières, la pêche, la pollution chimique, l'altération physique et l'eutrophisation des habitats et l'urbanisation intensive du littoral. Source: UN Biodiversity Lab.