Guide de voyage éco-responsable Guadeloupe

La Guadeloupe obtient une note légèrement au-dessus de la moyenne sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,3 planètes Terre pour que la consommation guadeloupéenne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. La Guadeloupe a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Guadeloupe est de 49.0 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Située dans les Caraïbes, la Guadeloupe se trouve à environ 7 000 km de Paris. Un aller-retour en Guadeloupe en classe économique émet aux alentours de 2,2 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Guadeloupe repose principalement sur des combustibles fossiles (77,98% en 2019), émettant en moyenne 619,9 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Guadeloupe sont de 16.44 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

En Guadeloupe, 96% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Pour autant, l'Observatoire de l'eau a estimé en 2021 que 61% de la production d'eau potable sur le territoire été gâchée par an en raison de canalisation vétustes, présentant de nombreuses fuites. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

En tant que département d'Outre-mer français, la Guadeloupe est soumise à la plupart des politiques publiques établies par la France. La France met en place des politiques visant à soutenir le développement économique, l'entretien des infrastructures, le système éducatif et notamment l'accès à la santé sur l'île. Les crimes violents sont rares en Guadeloupe, malgré les préoccupations croissantes concernant la violence liée aux gangs. La petite délinquance reste la menace la plus importante pour les touristes. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

La Guadeloupe étant un département d'Outre-mer français, elle bénéficie du même IDH. D’après les Nations Unis, la France possède un indice de développement humain de 90,3. Ce score très élévé, est de 17 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Bien que la Guadeloupe partage les mêmes droits du travail que la France métropolitaine, les conditions de travail y sont différentes. La médecine du travail est notamment moins développée qu'en métropole, et les employés bénéficient moins fréquemment de deux jours de repos consécutifs. Cependant, le droit du travail est encadré, les travailleurs sont protégés et leurs conditions de travail sont réputées être bonnes. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Guadeloupe accueille 340 000 touristes par an, contre 384 000 habitants. L’intensité touristique y est donc relativement moyenne. Source: La Banque Mondiale.

Le tourisme représente 9,8% de l’emploi en Guadeloupe. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 9,5% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Les données liées à la gestion des déchets pour la Guadeloupe n'étant pas disponibles, nous attribuons au territoire la même note que pour la France, puisque ceux-ci forment le même pays. Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Guadeloupe est classée 12/180, avec un score de 62.5/100. Le pays a un score de 64 en termes de vitalité des écosystèmes, 83.9 en termes de santé et 49.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la Guadeloupe est de 53%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L'aménagement urbain de l'île et les activités de braconnage sont principalement responsable de cette perte de biodiversité. Actuellement, 16 espèces sur l'île ont disparu, et 15% des espèces toujours présentes sur le territoire est menacé d'exctinction. Source: UN Biodiversity Lab.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Guadeloupe est jugé important, notamment en raison de la densité de population (235 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Source: Wildlife Conservation Society.

De 2000 à 2020, la Guadeloupe a enregistré une diminution de 0,6% de couverture forestière, représentant une perte de 524 hectares de terres arborées. Cette moindre diminution est principalement attribuée à l'expansion agricole, car la population augmente et l’agriculture devient plus intensive. On peut noter que le pays présente le taux de déforestation le plus élevé de toute l’Outre-mer. Source: Global Forest Watch.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, la Guadeloupe compte seulement 1 site et héritage culturel classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. La Guadeloupe détient pourtant une grande richesse culturelle, notamment au niveau gastronomique et des musiques et danses créoles traditionnelles. Source: UNESCO.