Us et coutumes
La population chinoise est majoritairement laïque. Il est important toutefois de ne pas oublier que nos codes vestimentaires occidentaux peuvent parfois choquer. Il est également important de se déchausser dans les lieux de cultes.
Les tibétains portent une grande importance à leur culture et tradition. Votre guide sera présent pour vous aider à ne pas commettre d'impair. Quelques recommandations:
Dans un monastère :
• Lors de la visite d'un monastère, ne pas toucher les images et objets religieux et éviter de prendre des photos à l'intérieur du monastère ou du temple sauf si cela est autorisé.
• Ne pas porter de shorts et de débardeurs lors de la visite de monastères.
• Ne pas fumer ni boire dans les monastères.
• Ne pas pénétrer dans l'enceinte d'un monastère avec une haleine alcoolisée ou sentant l'ail.
• Rappelez-vous de marcher autour des monastères et des stupas toujours dans le sens des aiguilles d'une montre hormis dans les monastères Bon.
• Ne pas montrer du doigt de représentations de divinités ou de grands lamas. Les montrer de la main, ouverte, paume vers le haut en signe de respect.
• Ayez toujours de l'argent en petite monnaie sur vous pour les pauvres pèlerins autour du monastère, s'ils sont trop nombreux, vous pouvez les chasser de la main comme le font les locaux.
• Ôtez votre couvre-chef à l'entrée du monastère.
• Ne pas jeter de mouchoir ni cracher dans le feu.
• Ne pas uriner près des monastères, dans les rivières ou près des routes.
Dans une famille :
• Lorsque vous êtes conviés dans une famille, laissez toujours l'hôte, les personnes âgées et les enfants pénétrer en premier dans une pièce.
• Les Tibétains ne mangent pas de viande de cheval, de chien ou de singe, et pas de poisson dans certaines régions, veuillez respecter leurs habitudes alimentaires.
• Lorsque vous recevez un cadeau, présentez toujours vos deux mains pour le recevoir et penchez-vous légèrement en avant en signe de gratitude.
• Dites « Tashi Delek » à la famille et asseyez-vous selon l'arrangement prévu par l'hôte.
• Au moment de vous asseoir ou si vous désirez vous lever, éviter de passer devant les personnes assises mais contournez-les plutôt.
• Dans une tente de nomades, ne pas enjamber les ustensiles pour la nourriture, qui sont souvent déposés à même le sol, ou tout objet religieux.
• Dans une tente, assis par terre, les hommes peuvent croiser les jambes alors que cette position n'est pas autorisée pour les femmes, à l'exception des nonnes.
• Ne pas toucher un poêle (pour un homme), ni poser dessus ses pieds, ou ses chaussures ou chaussettes.
• Si des bébés se trouvent présents dans la famille, ne vous approchez pas trop près d'eux et ne les touchez pas sans l'accord de l'hôte.
• Lorsque vous quittez vos hôtes, vous pouvez vous serrer dans les bras, vous serrer la main mais en aucun cas vous ne pouvez vous embrasser.Lorsque vous visitez une tente de nomade, évitez tout contact physique avec les femmes afin de ne pas les embarrasser.
Le Bouddhisme tibétain est lié au Mahayana ("grand véhicule") et se différencie du Hinayana ("petit véhicule") en prêchant l'altruisme. Il se caractérise par l'existence simultanée des doctrines ésotériques et exotériques. Le Hinayana pour sa part, représente le Bouddhisme primitif et la recherche de l’éveil pour soi. Egalement appelé "lamaïsme" du nom des religieux dirigeant autrefois le pays, le Bouddhisme tibétain compte plusieurs "écoles" ou "sectes", dont les cinq principales sont : Ningma, Sakya, Kargyu, Kadam et Gelug. Ces cinq tendances se distinguent par des particularités vestimentaires ou ornementales, ainsi que par certaines pratiques particulières. Le fondement de la doctrine reste cependant la recherche de l’éveil, la pratique de l’amour et la compassion envers tous les êtres vivants, mais aussi l’acceptation de la réincarnation jusqu’à la libération de tous les êtres. Ces différentes écoles ont elles-mêmes engendrées des courants différents, créant des "sous branches" proposant quelques dissidences et mêlant souvent les doctrines des unes et des autres. Les "Ningma", non réformés, sont surnommés "Ecole rouge", et plus communément appelés "bonnets rouges", en raison de la couleur du bonnet. Ce sont les plus anciens, ils puisent directement leurs enseignements de Padmasambhava (Guru Rimpoche), et leurs officiants, ou Lamas, ne sont pas obligatoirement moines, ils peuvent être mariés et laïques ou yogis errants. Leur communauté n’est plus très importante, mais ils sont néanmoins représentés dans la plupart des pays himalayens, au Ladakh (Taktak), au Bhoutan (Dramitse et Gangtey) et au Tibet (Mindroling et Rongbuk). • Les "Sakyas", semi réformés, portant aussi des bonnets rouges, ont à leur tête des "précieux" qui sont mariés et dont le lignage se fait par filiation. Ils sont appelés secte "bigarrée", en référence aux rayures blanches, noires et rouges ornant les monastères, symbolisme des trois voix de l’éveil : le corps, la parole et l’esprit. Ils sont liés politiquement aux mongols, et furent très puissants au XIe siècle. Ils sont représentés principalement au Mustang, mais aussi à Matho (Ladakh), et Sakya et Shalu au Tibet.
Les "Kagyus", également semi réformés, sont principalement connus pour leurs enseignements sur la "mahamoudra" ou "pratique de méditation" dont l’un des plus célèbres exemples est le fameux yogi Milarepa. Les adeptes pratiquent des retraites dont la plus longue est celle de 3 ans, 3 mois, 3 jours, à la sortie de laquelle le pratiquant devient "Lama", mais peut ensuite, sans obligation de devenir moine, choisir de retourner à sa vie laïque. Ces communautés sont devenues importantes depuis qu’elles sont représentées en occident. Il existe chez les "Kagyus" quatre "écoles" principales et huit petites "sous branches". Ils ont le mérite d’avoir crée le mouvement "Rimé" qui se veut de réunir toutes les traditions. Les "Kagyus – Karmapa" sont principalement représenté au Sikkim (Rumtek) mais aussi en occident. Le Karmapa, est leur maître spirituel. L’actuelle réincarnation du Karmapa (celle reconnue par le Dalaï Lama) enseigne la "mahamoudra" avec un talent tout particulier. Les "Kagyus – Drukpa" sont représentés au Ladakh (Hemis, Shey, Chimrey, Stakna, Bazgo, Dzunkhul, Sani, Stagrimo). Une autre école de semi réformés, les "Kargyu – Drigungpa" est représentée à Phyang et Lamayuru au Ladakh. Les "Drukpas" dissidents des Ningmas, appartiennent aussi aux "bonnets rouges". Ils sont principalement représentés au Bhoutan, mais aussi au Lahul et au Zanskar dont les monastères dépendent de Stakna au Ladakh (branche des Kargyupa-Drukpa). On les trouve aussi au Dolpo, ou subsiste également l’ancienne religion primitive Bön (secte noire). Les "Kadampas", peu nombreux, sont les disciples d’un grand maître venu de l’Inde, Atisha. Il donna de nombreux enseignements au Tibet et mourut près de Lhassa. L’Ecole "Gelug" ou "bonnets jaunes", les "vertueux" ou "réformés" dont les religieux arborent le célèbre bonnet safran, en forme de bonnet phrygien, fût fondée par Tsongkapa dans la seconde moitié du XVIe siècle. Ce dernier voulut réformer et purifier la règle monastique, et insister sur l’étude et la dialectique. Ils devaient rapidement conquérir tout le Tibet. Leur chef spirituel est le Panchen Lama, incarnation du Bouddha Amithaba. Le Dalaï Lama qui signifie "océan de sagesse" est, lui, l’incarnation de "Cherenzi", le Bouddha de la compassion. Il est reconnu par toutes les Ecoles comme le plus important Bouddha vivant. A son décès, sa réincarnation est recherchée selon une tradition particulière alliant la divination et les signes auspicieux. L’actuel Dalaï Lama, Tenzing Gyatso, âgé aujourd’hui de 70 ans, est le 14e de la lignée. Les "Gelug" dominent au Tibet (Sera, Drepung, Ganden, Samye, et Tashilumpo à Shigatse), mais ils sont également représentés en Inde : Ghoom à Darjeeling, Tabo et Kye au Spiti.