Guide de voyage éco-responsable Sainte-Lucie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant à Sainte-Lucie sont de 4.02 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Sainte-Lucie obtient une bonne note sur ce critère bien qu’elle n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,4 planète Terre pour que la consommation Sainte-Lucienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, Sainte-Lucie fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel à Sainte-Lucie est de 51.8 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Située dans les Caraïbes, Sainte-Lucie se trouve à environ 7 700 km de Paris. Un aller-retour à Sainte-Lucie en classe économique émet aux alentours de 2,2 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de Sainte-Lucie repose principalement sur des combustibles fossiles (99% en 2020), émettant en moyenne 655 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Le tourisme représente 70% de l’emploi à Sainte-Lucie. Puisque le pays dépend à presque deux tiers du tourisme, celui-ci permet à l’économie locale de prospérer, et en constitue même un élément essentiel. En effet, le tourisme contribue au PIB du pays à hauteur de 60%. De plus, les infrastructures de tourisme y sont déjà largement établies. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

À Sainte-Lucie, 97% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les conditions de travail à Sainte-Lucie sont relativement bonnes. Il est pourtant assez difficile d'y trouver un emploi, et le taux de y est chômage extrêmement élevé. La majorité des contrats de travail sont saisonniers, ce qui enjendre un niveau de précarité plutôt élevé. De plus, il n'y a aucun salaire minimum en place dans le pays. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, Sainte-Lucie possède un indice de développement humain de 71,5. Ce score moyennement élevé, est de 2 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. Le taux d'alphabétisation dans le pays est bien au-dessus de la moyenne mondiale. L'espérance de vie est équivalente, et le PIB par habitant est lui légèrement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

La qualité des politiques publiques à Sainte-Lucie est bonne. Le pays a mis en place un système de santé et d'éducation gratuits, et d'importantes mesures de protection de l'environnement. L'état des routes est bon mais l’accès aux soins de santé de bonne qualité est limité. Bien que l'île soit plutôt sûre, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader à Sainte-Lucie. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Sainte-Lucie accueille 1 million de touristes par an, contre 183 000 habitants. L’intensité touristique y est donc très élevée. L’île cherche à développer davantage le tourisme, tout en veillant à la préservation de l’environnement, et a d’ailleurs intégré une stratégie de développement durable au développement touristique de l’île. Source: La Banque Mondiale.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres à Sainte-Lucie est jugé important, notamment en raison de la densité de population (354 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Source: Wildlife Conservation Society.

À Sainte-Lucie, la gestion des déchets est relativement mauvaise. Le pays a un niveau correct de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 73.8/100 et émet relativement peu de déchets plastiques dans les océans (score de 60.9/100).. Le pays a cependant de très gros efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 13.3/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Le taux d'intégrité de biodiversité moyen de Sainte-Lucie est de 50%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L'île se distingue par sa biodiversité variée, qui se manifeste par une multitude de couleurs éclatantes dont l'emblème est l'Amazone de Sainte-Lucie, un perroquet endémique de l'île. Néanmoins, ces dernières années, le pays a fait face à diverses menaces, notamment des événements météorologiques extrêmes amplifiés par les changements climatiques, la dégradation des habitats forestiers due aux changements dans l'utilisation des terres, et la surpêche des ressources marines. Pour prévenir la perte d'habitats et les glissements de terrain, le gouvernement a lancé un projet pour mettre fin à l'abattage illégal des arbres dans cette île, où les espaces forestiers représentent environ 35 % du territoire. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Sainte-Lucie est classée 53/180, avec un score de 49.4/100. Le pays a un score de 36.4 en termes de vitalité des écosystèmes, 47.3 en termes de santé et 64.8 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, Sainte-Lucie a enregistré une diminution de 1,4% de couverture forestière, représentant une perte de 692 hectares de terres arborées. Cette diminution soulève des préoccupations quant à la dégradation de l'environnement et à la perte de la biodiversité dans le pays. Cette perte peut s’expliquer par l'urbanisation croissante, l'expansion des zones résidentielles et l'augmentation des activités agricoles. Source: Global Forest Watch.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, Sainte-Lucie compte seulement 1 site et héritage culturels classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'île est appréciée pour sa végétation luxuriante et ses plages. C'est aussi une destination de fête. Source: UNESCO.