Guide de voyage éco-responsable Israël

Situé au Moyen-Orient, Israël se trouve à environ 3 300 km de Paris. Un aller-retour en Israël en classe économique émet aux alentours de 1,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant à Israël sont de 8.4 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel à Israël est de 48.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Israël obtient une mauvaise note sur ce critère car il utilise plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,9 planètes Terre pour que la consommation israëlienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Israël a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'il utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique d’Israël est varié, mais repose de manière significative sur des combustibles fossiles, émettant en moyenne 689 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Israël accueille 4,9 millions de touristes par an, contre 9 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant relativement faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

La qualité des politiques publiques en Israël est excellente. L'accès à l'eau est assuré par des usines de dessalement et il y existe un bon traitement des eaux usées. L'état des routes et des transports est satisfaisant. En ce qui concerne la sécurité intérieure, en raison du conflit israélo-palestinien, il est recommandé de rester informé avant et pendant le voyage. Bien que les incidents terroristes visant les touristes demeurent très rares, il convient de rester vigilant. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

D’après les Nations Unis, Israël possède un indice de développement humain de 91,9. Ce score très élévé, est de 19 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Israël, les conditions de travail sont bonnes. Il existe un salaire minimum, et le nombre d'heures maximal travaillées est encadré par la loi. Il existe de plus un système de chômage et de retraite. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Israël, 99% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est extrêmement élevé (>80%). Pour faire face à l'important déficit en eau potable, le pays a mis en place des usines de recyclage des eaux usées et de dessalement de l'eau de mer. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 5,6% de l’emploi en Israël et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 5,7%. Le tourisme ne contribue donc que très peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Irsraël est jugé important, notamment en raison de la densité de population (426 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Il convient également de noter le degré élevé de pollution lumineuse en Israël. Source: Wildlife Conservation Society.

En Israël, la gestion des déchets est relativement bonne. Le pays a un bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 92/100. Le pays a cependant d'importants efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 30.4/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 36.6/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

De 2000 à 2020, Israël a enregistré une augmentation de 4,9% de couverture forestière, représentant 2 940 hectares de nouvelles terres arborées. Depuis les années 1960, le pays mène d’importants efforts de reforestation, et a même été à l’origine de la plus grande forêt plantée par l’action humaine au monde. Source: Global Forest Watch.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen d'Israël est de 53%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Malgré une grande richesse naturelle, Israël fait face à plusieurs défis en matière de préservation de la biodiversité. Les écosystèmes ne sont pas seulement menacés par la croissance démographique et l’urbanisation, mais aussi par la faune étrangère qui pénètre dans le pays et menace les espèces indigènes. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Israël est classé 57/180, avec un score de 48.2/100. Le pays a un score de 42.5 en termes de vitalité des écosystèmes, 76 en termes de santé et 39.8 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Israël compte seulement 9 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est reconnu offrir une grande variété de paysages, et est l'un des pays au monde possédant l'une des plus fortes concentrations de réserves naturelles par rapport à la taille de son territoire. Source: UNESCO.