Voyage responsable Cambodge

Le Cambodge obtient une très bonne note sur ce critère car sa consommation de ressources est alignée avec les limites planétaires. En une année, la consommation cambodgienne de ses ressources équivaut à 0,9 planète Terre. Au niveau global, il faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Source: Earth Overshoot Day.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Cambodge sont de 2.4 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Cambodge est de 25.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Cambodge repose de manière significative sur le charbon (56% en 2017) et l'énergie hydraulique (39% en 2017), émettant en moyenne 804 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé en Asie du Sud-Est, le Cambodge se trouve à environ 10 000 km de Paris. Un aller-retour au Cambodge en classe économique émet aux alentours de 3,2 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Cambodge accueille 6 millions de touristes par an, contre 16,5 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible à ce jour. Cependant, le nombre de touristes a triplé depuis 2010, et le gouvernement souhaite mener des initiatives d’urbanisation et de développement d’infrastructures touristiques afin d’augmenter son attractivité touristique, mettant en péril les habitats naturels. La surexploitation touristique du site d’Angkor a notamment déjà entraîné une forte déforestation et une importante perte de biodiversité dans la zone. De plus, la forte affluence conduit à la détérioration accélérée des sites et augmente la pollution. Source: La Banque Mondiale.

Le tourisme représente 20,5% de l’emploi au Cambodge. Puisque le pays dépend à un cinquième du tourisme, celui-ci permet à l’économie locale de prospérer, et en constitue même un élément essentiel. En effet, le tourisme contribue au PIB du pays à hauteur de 25,8%. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

D’après les Nations Unis, le Cambodge possède un indice de développement humain de 59,3. Ce score très faible, est de 14 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie et le taux d'alphabétisation dans le pays sont bien en dessous de la moyenne mondiale, et le PIB par habitant est lui très largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Au Cambodge, seulement 29% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. En effet, les infrastructures de distribution d'eau sont très peu développées dans le pays, particulièrement en zones rurales. Pour autant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Au Cambodge, la construction d’infrastructures spécifiques et les services et activités dédiées aux touristes sont assurées par une main-d'œuvre sous-payée qui subit des lois répressives, des violences policières et dont les conditions de travail sont souvent précaires et incertaines. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

La qualité des politiques publiques au Cambodge est très mauvaise. L'accès à l'eau potable est disparate entre zones urbaines et rurales. Concernant les transports, le gouvernement s’est lancé dans un vaste programme de création et de modernisation de ses infrastructures. Des agressions, vols à l’arraché et arnaques aux touristes sont régulièrement signalés dans la capitale, et il est déconseillé de se retrouver seul dans les zones peu fréquentées la nuit. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Cambodge est généralement considéré comme modéré. La densité de population en constante augmentation et l'expansion des infrastructures, notamment des routes, contribuent à la transformation des terres. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Cambodge est de 48%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Au vu de la richesse de la faune et de la flore du pays, le gouvernement cambodgien a pris de nombreuses mesures pour protéger ses zones naturelles. Toutefois, la biodiversité du Cambodge est toujours menacée par les activités humaines telles que la déforestation, l'agriculture intensive, l'exploitation minière et la pêche illégale. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Cambodge est classé 154/180, avec un score de 30.1/100. Le pays a un score de 37.5 en termes de vitalité des écosystèmes, 27.6 en termes de santé et 23.3 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Le Cambodge compte seulement 9 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pourtant, le pays attire des touristes du monde entier par ses vestiges anciens tels que Angkor Wat et Angkor Thom. Le pays est aussi particulièrement apprécié pour ses paysages et ses plages. Source: UNESCO.

Au Cambodge, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a un extrêmement mauvais niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 3.8/100 ainsi qu'une proportion très faible de matériaux recyclables (score de 12.4/100). De plus, le pays émet un nombre important de plastique dans les océans (score de 34.8/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

De 2000 à 2020, le Cambodge a enregistré une diminution de 26% de couverture forestière, représentant une perte de 2,6 millions d’hectares de terres arborées. La déforestation dans le pays est un problème très important. Il est notamment dû à l'exploitation forestière illégale, qui est très répandue dans le pays et que le gouvernement peine à stopper. Source: Global Forest Watch.